Les Domaines Chandos-Penthièvre
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Les Domaines Chandos-Penthièvre

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 [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher.

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kilia

kilia


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Date d'inscription : 16/03/2006

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MessageSujet: [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher.   [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher. Icon_minitimeLun 10 Nov - 17:03

--Kilia
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Messages: 16777214


MessagePosté le: 22 Oct 2008 20:18 Sujet du message: [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher. Répondre en citant


Les jours et les nuits se ressemblent, elle a l’impression depuis des jours de faire et refaire la même chose, dans des lenteurs qui lui donnent le sentiment que rien ne bouge. Elle est dans cette mobilité immuable, dans ces minutes qui ressemblent à des heures.
La duchesse compte parfois les pas de son cheval afin d’être certaine qu’il avance bien, afin d’être sûr qu’elle n’est pas dans un cauchemar qui n’en finit pas. Elle vit pourtant, son séant et son dos, chaque jour qui passe, lui rappellent qu’elle est bien vivante. Plus rien pour soulager sa douleur, la tête basse encapuchonnée empêchant la pluie de lui brouiller la vue.
Elle a l’impression d’être qu’une chose trempée, plus aucune partie d’elle n’est sèche. Depuis des mois elle est partie d’Anjou et depuis quelque temps elle commence à se résigner.
Ses hommes passent sur elle un regard inquiet, sa posture de plus en plus voûtée les préoccupe. Chaque message d’Anjou est pour elle comme un coup reçu. Elle ne parle plus, résignée dans cette froide humidité qui la transperce.

Elle s’était arrêtée dans toutes les ambassades traversées, pour envoyer des centaines de missives, elle avait donné depuis un mois tant d’énergie qu’elle n’avait pas vue qu’elle en oubliait de manger, de dormir, qu’elle n’avait pas vu que son épée pesait de plus en plus lourde et que les nouvelles étaient de plus en plus noires. Les rires et les chopes qui s’entrechoquent étaient bien loin.
D’un geste machinal, elle sort sa gourde et essaie d’en retirer encore une goutte pour se réchauffer un peu les entrailles. Cette fois, le goulot retourné dans sa bouche ne laisse plus rien couler. De rage, elle la lance au loin.

Peste soit sur eux et leurs descendances.

Du jour où elle avait voulu partir d’Anjou, tout avait tourné de travers.
Elle avait voulu vivre et elle en était sortie presque morte.
Elle avait repris courage et était arrivée à quelques jours de l’Anjou mais les frontières s’étaient refermées devant elle, impossible de passer. On l’avait rejoint, une armée de mercenaires avait été montée. Il y a quelques semaines, elle y avait cru tellement cru. Mais là, elle se demandait encore comment elle avait pu atterrir ici, dans cette campagne où, pour elle, tous les chemins se ressemblaient. Les hommes ne prenaient même plus le temps de remonter les tentes tant ils avaient dû bouger un jour ici, l’autre là-bas, toujours à changer de direction et toujours la même réponse des éclaireurs : « On ne passera jamais ».
L’attaque prévue ne s’était pas faite. Les Poitevins avaient eu une longueur d’avance sur eux à chaque fois.
Le plus difficile pour la Duchesse était de savoir qu’elle avait perdu cette bataille sans y avoir directement participé. Elle pestait contre le Duc de Touraine, celui qui avait mis autant de temps à se décider, elle devait maintenant le remercier mais au fond elle il y avait une colère immense.
Les réponses des Bretons lui avaient donné la nausée, et Kilia de penser à son vassal qui avait essayé tant de fois de lui ouvrir les yeux.

Son regard se porta sur son fils, puis sa nièce. Elle les avaient entraîné depuis si longtemps sur les routes, les chevaux n’en pouvaient plus, il fallait rentrer en Anjou. Ils ne réussiraient pas.
Vadikura lui aussi avait le visage qui avait changé depuis quelques jours. Une curieuse sensation de s’être fait trahir pas les siens, et peut être de les avoir trahis aussi, ils avaient tenté mais échoué.
Elle ne pouvait y croire, elle avait lu et relu la missive, mais cela était vrai, l’Anjou était tombée, et vu ce que les Poitevins leurs avaient infligé il serai dur de se relever. Les champs, les fermes, les biens brûlés, les animaux volés, plus les maigres trésors emportés. Elle retournait vers l’Anjou avec l’envie d’être aveugle pour ne pas voir, l’envie d’être sourde pour ne pas entendre, l’envie de partir en fumée comme ce qui la faisait vivre, son Duché.
Les dents serrées, elle avançait, ne voulant point laisser ses sujets dans ce marasme, voulant être avec eux.
Un peuple massacré, un peuple mis à terre doit se redresser et se soutenir. Et même si sa vie ne valait maintenant plus rien à ses yeux, elle serait encore utile pour reposer les pierres une à une et reconstruire.
Un jour, elle le savait, le Poitou payerait. Il faudrait plusieurs générations sûrement, mais ils paieraient. Et dans un triste sourire elle repensa aux bottes rouges, à la promesse faite au duc du Poitou. Elle laisserait ses bottes rouges dans un placard et si ce n’était pas elle, un de ses descendants tiendra sa promesse.

Elle donna un coup de talon dans les flancs de son cheval et fit accélérer le pas. Elle voulait être auprès des siens, elle voulait être là-bas. La Duchesse ne pensait plus qu'a cela. Retrouver ses terres et même s'il y allait avoir du travail pour le retrouver comme elle l'avait connu, elle se remonterait les manches et elle serait là. Ne pas voir lui faisait perdre l'espoir, la réalité la plongerait sûrement dans une grande affliction, mais elle pourrait agit, comme elle avait toujours fait, un unique but son duché avec sa terre, ses habitants qui ont cette particularité de pouvoir inspirer tant de haine, et tant d'amour aussi. Elle retrouvait le sourire pensant à ses amis encore en vie, s'imaginant revoir le drapeau flotter au vent. Elle se hâtait comme une maîtresse qui allait retrouver son amant, elle allait retrouver la seule chose qui lui donnait une raison de vivre, l'Anjou.




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--Vadikura
PNJ


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Messages: 0


MessagePosté le: 23 Oct 2008 11:18 Sujet du message: Répondre en citant
Chevauchant en maugréant sur le manque se souplesse de ce foutu animal de canasson, plus taillé pour la course que le confort …. Il se demandait si au prochain changement de son moyen de locomotion, il n’opterait pas pour un truc plus familial et économique. Le baril de son atteignait des hauteurs énormes et les différentes taxes prélevées ne bougerait pas puisque l’économie se portait très mal car les spéculateurs en vendant crédit et autres sans fonds propres avaient mis en péril la stabilité d’un marché basé sur le capital !

L’ennui l’amenait à penser économie et surtout son cerveau était en plein patinage, une voix le fit sortir de ses pensées !
Un paysan l’apostrophait au milieu de nulle part.

Ben dis donc en voila belle compagnie, Z’étes qui ? Faites quoi ? Z’allez ou ?

L’homme fut accueilli par un sourire et le duc lui fut reconnaissant de briser la monotonie du voyage. Il répondit donc a toutes les questions

Le paysan eut sourire de mépris, cracha par terre et éructa ces quelques mots



Ancien duc d'une terre sans nom et sans honneur alors, L 'Anjou c'n'est qu’un vulgaire bout de terre dévastés.



La pique fut sévère et Vadikura lui lança sa bourse !

Tiens mon brave, tu viens de résumer mon état d’esprit.
Nous sommes des sans cou…. Nous préférons rester accrocher au mur d’un château pour pouvoir récupérer son fauteuil que de réellement se battre. Nous ne savons garder un objectif et j’ai perdu nombreux compagnon, mercenaires et même un de mes fils à cause de changements incessants de direction. Nous préférons compter sur les autres que sur nous même….

Notre réputation n’est plus, le vol des buses n’est plus……

Il éperonna sa monture et s’arrêta à la hauteur de la duchesse Kilia.

Kilia, je prends les devant et me rend en Anjou. Je vais voir s’il y reste personne ne baissant pas les braies à la moindre brise !
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--Fitzounette
PNJ


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Messages: 0


MessagePosté le: 23 Oct 2008 16:58 Sujet du message: Répondre en citant


Petite silhouette décharnée qui tient à peine sur son fidèle destrier, le bien nommé Crocrotte. Capuche rouge vissée jusqu'aux oreilles, le petit chaperon affiche une mine bien piteuse. Glacée jusqu'aux os, des cernes qui mangent son visage d'habitude si avenant (ah, non ? bon...), elle n'a plus rien de la jolie jeune fille qui fait baver tous les couronnés du Royaume (non plus ? pffff...). Elle tremble sans discontinuer comme une camée en manque. Parfois on l'entend gémir...

Une taverne... Mon Royaume pour une taverne...

La petite Reyne n'est plus que l'ombre d'elle même. Une seule chose fait tenir la petite garce... Elle doit se venger de l'unijambiste qui un jour a ravi son cœur pour mieux le piétiner (j'en conviens, ça n'a rien d'évident). Depuis qu'elle a appris qu'en prime, celui ci entend briser ses rêves, la rage au ventre, elle compte les heures, les minutes, les secondes qui l'éloignent encore du point d'impact. Hiroshima mon amour...
Quand elle entend Vad dire qu'il compte chevaucher à brides abattues, elle s'approche et suppliante :

Emmènes moi s'il te plait, Papou, s'il te plait... Je serais sage... Du moins tant que je ne croiserais pas le boulet de Bouloire...

Elle essaie de lui adressé un regard charmeur mais elle ressemble plus à un chien mouillé qu'à une biche aux aboies...
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--Kilia
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Messages: 16777214


MessagePosté le: 23 Oct 2008 17:14 Sujet du message: Répondre en citant


Aux mots de Vad elle ne put se retenir.

Je crois que L'Anjou n'est plus le Duché qu'on a connu Vad, la réflexion apporte la déconfiture avant on y allait et on pensait après. Pendant que l'épée était bien haute s'était le principal. Je vois pas trop, ils n'y avait plus rien à perdre. Long soupir
Mais vas y, prends de l'avance sur moi et on fera le point en Anjou.

Elle porta un regard sur sa nièce la scrutant des pieds à la tête, elle non plus n'avait plus visage humain.

Allez reprendre des forces, vous nous ouvrirez le passage, on nous a assuré que la route était libre mais à deux vous pourrez voir si c'est la vérité. Je ne crois plus à la parole donné, elle fut tant de fois masquée et reprise.

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Fitzounette



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Messages: 690


MessagePosté le: 28 Oct 2008 15:37 Sujet du message: Répondre en citant
Une bouffée d’émotion dévale tel un torrent et secoue le corps fébrile de la petite Reyne. Elle sent son cœur enfler, submergé, prêt à exploser. Voici plusieurs jours qu’une prise de conscience intense et bouleversante transforme la môme, l’ébranle, modifiant ses repères, mettant à mal ses certitudes. Son monde s’effondre, elle suffoque.

La guerre, longue et douloureuse, a été un véritable séisme. Ces grands d’Anjou, déstabilisés par la peine, les doutes, et la désorganisation, n’ont toutefois jamais abandonné.
Avec une volonté opiniâtre et un entêtement sans bornes, ils se sont accrochés. Vadikura, Kilia, elle semble les voir pour la première fois, les découvrir. C’est la révélation ! Comme si un voile avait été levé, et qu’elle comprenait enfin les forces qui les meuvent.

Une discussion à cœur ouvert avec sa tante quelques jours auparavant avait initié cette transmutation : Kilia lui avait raconté la solitude, le rejet de ses parents quand au même âge que Fitz, elle s’était retrouvée enceinte. Elle lui avait raconté la peur et le froid quand elle était arrivée pieds nus dans la boue glacée de ce nouveau village, Saumur, un nourrisson chétif et hurlant dans les bras. Mais aussi toute une vie d’abnégation et les sacrifices consentis pour le bien de l’Anjou, l’engagement forcené.
La force et la fragilité des écorchés vifs.

L’enfant choyée culpabilise et comprend enfin tout l’amour qu’on lui a donné. La petite chérie trop gâtée regrette ses caprices et ses écarts de conduite, son manque de mâturité, son égoïsme. Les reproches venimeux qu’elle crachait, ses crises incessantes, l’ingratitude et la dureté de ses prunelles azurées. Mal aimée, elle se croyait mal aimée, et avait peur d’être abandonnée. Elle qui n’a jamais été seule ou ignorée.

Elle éperonne doucement Crocrotte, le fait avancer à proximité de la monture de Kilia, lui prends la main et baissant les yeux, elle murmure un pudique :

Merci.

Puis dans un souffle :

Pardonnez moi, je vous aime tant… Pardonnez-moi… Je t’en prie ma tante, prends soin de toi, et reviens nous vite… Tu ne seras jamais seule, je suis là, nous sommes tous là…
J’ai espoir, je sais que nous sommes capables…
Avec l’envie, la force et le courage, le froid la peur, ne sont que des mirages.

Et de s’enfermer de nouveau dans un mutisme farouche, attendant le signal de départ de son presque-père.
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kilia

kilia


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MessageSujet: Re: [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher.   [RP]Le dépit n'empêche pas un cheval de marcher. Icon_minitimeLun 10 Nov - 17:04

Kilia



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MessagePosté le: 07 Nov 2008 23:21 Sujet du message: Répondre en citant Editer/Supprimer ce message Supprimer ce message


Lorsqu'elle entra en Anjou, ce sont des visages tirés et des âmes perdues qu'elle rencontra en premier. Son cheval, au pas, se frayait un chemin jusqu'à Saumur. De-ci de-là, des granges brûlées, des animaux éventrés… L'odeur putride lui fit mettre son foulard devant le nez et la bouche.
Les mouches et les vers avaient envahis les carcasses gisant sur le bas côté des routes. Certains avaient prit leur courage à deux mains et avaient commencé à brûler les restes afin d'assainir les lieux. Du haut d'une colline elle pouvait voir les brasiers dans ce monde de maisons brûlées et de destruction.
Comment avaient-ils pu être aussi barbare? Comment leur haine avait elle pu conduire les Poitevins à cela?

Elle mit pied à terre et ramassa une poignée de terre, sa terre celle d'Anjou. Enfin….
Le tableau, qui se dessinait devant ses yeux, était sinistre, elle referma sa main sur ce qui lui avait donné la vie et ferma les yeux. Ne plus voir l'hécatombe, ne plus voir que ce qui était beau. Elle ferma les yeux et regarda les champs verdoyants, les arbres aux feuilles flamboyantes, les sourires sur les visages, et entendit les cris d'allégresses. Elle resta là, longtemps, à s'emplir à nouveau de son passé, de ses poings levés. Elle en avait besoin pour pouvoir remonter sur son cheval et entrer dans Saumur. Afin de ne plus voir les ruines laissées, mais les belles maisons dressées, les cris de joie des enfants à la place des pleurs d'orphelins.

Elle se décida alors à reprendre les brides et d'un mouvement limpide remonta sur son cheval.

Elle avait voulu quitter l'Anjou car elle le savait, elle ressentait l'Anjou à chaque seconde au plus profond d'elle. Le mal qui régnait dans son duché la terrassait, elle ne pouvait lutter contre. Mais très vite elle s'était aperçue que même loin, les sensations ne s'arrêtaient point. Elle se souvint du serment qu'elle avait fait le jour de la remise de ses terres. Mon sang est l'eau qui coule dans les rivières d'Anjou, Mon corps, sa terre. Mon cœur, le soleil qui la réchauffe et mon esprit, l'air qui la balaye. Elle avait raison, après 6 mois d'absence elle s'aperçut que même loin elle ne faisait qu'un avec son duché.

Les remparts de Saumur étaient maintenant en vue. Les drapeaux ne flottaient plus. Elle passa la grande porte, cette fois sans bousculade, il n'y avait plus les grosses charrettes de marchandise qui toujours gênaient le passage, seulement des gens hagards cherchant refuge ou de quoi se nourrir. Le peu de personne se déplaçant avaient tous les trais tirés, le visage de ceux qui avaient connu l'horreur de la guerre et de l'occupation. Les yeux de Kilia restèrent sur le visage tuméfié d'une jeune femme, on avait l'impression qu'elle avait vu le diable, ses yeux étaient hagards, elle refermait son châle devant sa poitrine comme si il y en allait de sa vie. Kilia comprit, en quelques secondes, ce que les poitevins avaient pu faire à cette jeune femme pour qu'elle soit à son âge déjà voûté sur son corps. La Duchesse baissa les yeux, elle soupira en se demandant combien de Poitevin s'était affairé sur elle, et si ils étaient aussi ignobles que cela pour l'avoir laissé en vie.
Elle défait d'un geste machinal sa grande cape à capuche et la donne en passant à la jeune fille, au moins avec ça elle pourra se cacher. Aucun mot n'est dit aucun regard échangé. Le malheur dans ces cas là ne se dit pas.
Kilia reprend sa route se demandant encore ce qu'elle va retrouver.

Les gens déjà se sont mis à reconstruire, certains lancent de grand seau d'eau dans les rues, d'autres balayent comme pour nettoyer la crasse de l'occupation, comme pour oublier.
La maison du commerce est en cendre. Là-bas, on voit les portes de la mairie qui ont été refaite. Elle marche au pas, lentement. Son coeur se broie, elle a envie de vomir, mais elle revient, 6 mois sans Saumur et là revoilà...mais pour voir cela. Des soupirs l'envahissent à chaque coins de rue.
Seule les auberges et quelques tavernes n'ont pas été touchées, lieux d'occupation des Poitevins sûrement. Elle met pied à terre et entre dans la taverne de "Chez Jacky".
Durant les premières heures, elle boit à sont retour, boit aux retrouvailles heureuse de retrouver en vie ses amis, sa famille. Les gens ne veulent pas ici penser à cette guerre, les gens essayent de sourire. Mais peu à peu les langues se délient et ce qu'elle apprend lui fait laisser son verre plein sur le comptoir. Personne quelques heures avant l'assaut des Poitevins n'y avaient cru, personne n'avait songé à tels horreurs. Ils avaient fui pour le plus grand nombre mais ceux qui étaient restés avaient subit toutes les souffrances possibles. Certains prisonniers avaient étaient torturé puis tué, d'autre laissé pour mort, il n'y avait plus de mot assez fort pour décrire l'infamie.
Ils avaient brûlé les moulins, les réserves de grains, saccagé les boulangeries, détruit les four à pain. Plus elle parlait avec les gens et plus elle se demandait comment revivre après cela.

Mais son découragement ne fût que passager il fallait remettre en place le vital, le nécessaire. Avec les hommes de son armée, elle devait refaire en sorte que Saumur ne soit plus isoler, retirer les arbres mort des routes, permettre le passage, la communication. Remette en place les institutions ducales dans sa ville. Il lui fallu du temps, des hommes, toute la volonté et le courage des gens avaient étaient utilisé.

Lorsque le vent fît à nouveau claquer les drapeaux Angevins et Saumurois, sur Saumur, elle pu alors retourner à Chasteau-En-Anjou.
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