Les Domaines Chandos-Penthièvre
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 Le lavoir, le bébé

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kilia

kilia


Nombre de messages : 329
Date d'inscription : 16/03/2006

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MessageSujet: Le lavoir, le bébé   Le lavoir, le bébé Icon_minitimeJeu 12 Avr - 23:53

Kilia arriva au lavoir après une course sans but, ses pas la conduisirent naturellement ici, son lieux de recueillement, son lieux de solitude.
Elle souffrait tant physiquement que moralement, tout en elle semblait se déchirer.
Elle ne pouvait retenir ses sanglots, les gémissements que la douleur lui provoquait.
Dans la douleur de la perte de son amie, elle n'avait pas remarqué que c'était son ventre qui se contactait, que l'enfant qu'elle portait ne voulait plus rester là où il était. Elle ne le voyait pas, car pour elle, pour l'enfant c'était bien trop tôt, mais les choses se faisaient et Kilia ne voyant que la douleur n'avait pas encore compris.

Elle enfonça ses ongles dans l'écorce de l'arbre et hurla de douleur.


Les larmes au yeux, elle eu un soubresaut de lucidité, ce n'était pas que la peine de la mort de Loo qui la mettait dans cet état. Son ventre, cette douleur elle la connaissait, elle l'avais déjà vécu sous un arbre seule.
Avant d'arriver à Saumur, elle avait déjà connu ça, Tithieu, sa douleur, sa solitude.
Que fallait-il faire, avait-elle le temps de regagner sa maison, où allait-elle revivre la même chose.
Elle voulait raisonner, mais la douleur lui faisait perdre la raison.
Il fallait respirer, contrôler, ne pas perdre le contrôle.
Elle s'assit dos à l'arbre.
Elle savait qu'il était trop tôt, mais on ne peut empêcher les choses, se battre n'y changerai rien.
Elle devait reprendre le dessus, pour ne pas mettre au monde son enfant ici, pas sous un arbre, pas comme pour Tithieu, pas comme ça...
Elle respira profondément.
Elle devait retrouver sa maison, Mémé Lore serai là, elle ne voulait pas être seule encore cette fois.
Respirer, faire le vide, contrôler...


Elle essaya de se lever, impossible s'était trop tard, elle n'avait plus le choix, c'était ici que tout aller se passer.
Elle avait envie d'hurler que ce n'était pas ça qu'elle voulait, que non ce n'était pas ainsi que les choses devaient se passer, mais plus le temps...

Les secondes semblaient des minutes, les minutes semblaient des heures.

Au bout de cette souffrance, au bout de tout il y eu la délivrance, un dernier crie, l'apaisement.

Les larmes aux yeux, elle prit su son sein ce petit corps trop petit, cette petite vie sur le fil.
Sachant ce qu'il fallait faire, elle le fît.
Elle colla cette nouvelle vie sur sa peau, il devait avoir chaud pour continuer à vivre.
Elle le mis sous ses vêtements, s'enroula elle et lui de son châle et ferma les yeux pour reprendre des forces.
Priant Aristote pour qu'il vivent, qu'il se batte.

Elle l'aimait déjà tellement.

=======================Cos=========================
Cos, qui voulait un peu se nettoyer, vint au lavoir, dans l'espoir d'y trouver cette paix qu'il y connaissait...

Arrivé au lavoir, il s'assit dans l'herbe verte, prit appui sur un arbre, et se laissa aller à quelques moments de rêverie...

Mais, au loin, il entendit de petits sons étouffés...Un peu surpris, il se leva, et fit un petit tour pour tenter de découvrir la source de ces bruits...

Il fit le tour du lavoir, et apperçut, non loin de lui, semblant se reposer sous un arbre, Kilia...

Il arriva, tout guilleret, et lança:


Tiens, bien le bonjour Kili! Alors, comment vas-tu en cette belle journée?

Puis, il vit que son visage était blême, et qu'elle avait les traits tirés...Elle semblait tenir quelque chose sous son châle...

Kilia? Te sens-tu bien? Veux tu que je t'aide à rentrer chez toi?

Il s'agenouilla auprès de Kilia, et entrevit, enroulé sous le châle de Kilia, un petit être, tout petit, et avec un air si fragile...

Il ne sut comment réagir, et resta ainsi aux côtés de Kilia, lui prenant la main, pour la "féliciter" d'avoir mis au monde ce petit être...Un sourire lui vint aux lèvres...Puis, reprenant peu à peu ses esprits, il lui dit:


Allez Kilia, il ne faut pas rester là, je t'accompagne chez toi, et tu pourras te reposer un peu...

Il tendit la main à Kilia...attendant sa réaction...

=================Kilia===================
Kilia affaiblit ne réalisa pas de suite que quelqu'un lui parlait.
Elle revint doucement à la réalité et vit Cos près d'elle, lui tendant la main.

D'une voix a peine audible elle lui répondit.

Je...ne ne sais pas si je peux...

Elle trouva cependant l'énergie pour regarder cette petite vie posée sur elle.
Elle n'avait pas encore prit le temps de le regarder. Elle ne voulu pas le découvrir, de peur qu'il eût froid.


===============MÉMÉ*LORE==============

D'un pas décidé, Mémé arrivait au lavoir son petit baluchon de linge sur l'épaule.
Pensant que pour ses vieux os c'était plus de son âge et ronchonie ronchona, Kilia avait encore loupé le dîner ...et ronchona, elle est toujours partie traîner et elle va se faire tirer les oreilles si elle a oublié de manger.
Parlant à voix haute.

Sacrée , Gamine avec son petio....Roooo, de mon temps....pffffff

Levant les bras au ciel.

Mais elle perdit la voix quand elle vit, SA kilinette sous un arbre avec un Homme!!!.
Et ouste le baluchon envolé, et vite vite elle courra vers elle, se demandant bien ce qu'elle faisait ici avec un Homme.
Elle va m'entendre pensa-t-elle, elle travaille...pffff sous un arbre avec un homme "Oulà, Aristote regarde pas" pensa-t-elle en regardant au ciel.

Mais elle se rendit vite compte que ce n'était point ce qu'elle pensait, de plus près elle compris qu'il y avait un problème.

Kili!!! Roooo, ma p'tit Kili, tu vas bien?

Elle s'agenouilla et comprit

Ma belle, ma toute belle, ici, là, toute seule...rooooo, ma toute belle...ça va, ça va, ça va aller.

Elle en voulait Au sacré Aristote d'avoir fait ce mauvais tour à sa toute belle. Elle bouillait interieurement. Mais il fallait faire vite, il fallait qu'elle rentre avec ...rooooooo le bébé, son coeur s'attendrit d'un coup. Mais il fallait emmener tout le monde au chaud.

Elle était en colère de ne pas avoir été la pour sa toute belle. Elle rageait après "Aristote le voyou!" Elle regarda L'homme là, qui bougait pas et partit dans une colére monstre.

Et toi mon gars tu bouges pas? Tu peux pas la porter jusqu'à la maison, costaud comme tu es? Tu vas pas la laisser mourir là, bougre d'âne!!!!
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